Les radars automatiques en France ne connaissent pas la crise, cocorico ! Bien au contraire même, leur activité était en plein essor en 2016 : le nombre de flashs a augmenté de +26,3% par rapport à 2015, pour atteindre un impressionnant total de 25,6 millions de crépitements.

Soigneusement contrôlés, les clichés ont donné lieu à 16 millions d’avis de contraventions (+20,6%, peut mieux faire !) : « la transformation du flash en avis de contravention est en augmentation, preuve d’une meilleure efficacité du système« , se félicite le ministère de l’Intérieur.

Selon lui toujours, « cette hausse des avis de contraventions est essentiellement liée à l’activité des radars autonomes protégeant les personnes travaillant sur les chantiers (+181), à l’augmentation des radars double-sens (+400) et des voitures-radars (+124)« .

Mais « elle s’explique aussi par la forte hausse (+40,5%) des contraventions envoyées aux propriétaires des véhicules immatriculés à l’étranger flashés sur notre territoire, 12 pays fournissant désormais à la France les informations nécessaires« .

Ainsi, l’an dernier, les avis de contravention ont fusés dans les boites aux lettres belges (446 161 envois), espagnoles (406 669), allemandes (386 287), néerlandaises (371 316), italiens (287 299), suisses (254 336), roumaines (175 777), polonaises (126 300) et luxembourgeoises (103 059 !). Au global, une phénoménale hausse de +40,5% Vs 2015….

Recettes des radars en 2017 : le milliard, le milliard !

Déjà en hausse de +6,6% l’an dernier (malgré une baisse des flashs !), les bénéfices empochés par l’État ont atteints en 2016 les 920 millions d’euros, soit une hausse de +18,5% d’après la police, +16,8% d’après le Journal moto du net. Dans les deux cas, ça croît, ça croît !

Cette somme rondelette – qui atteindra, qui sait, le milliard en 2017 ? -, est « à comparer aux 3,4 milliards d’euros dépensés par l’État chaque année par la Sécurité routière, et les 35 milliards d’euros de préjudice annuel pour la société« , prend soin de relativiser le ministère.

Pour rappel, ces recettes alimentent un compte d’affectation spéciale « contrôle de la circulation et du stationnement routiers » qui fera l’objet en octobre prochain, d’un « rapport du ministre de l’intérieur au Parlement (qui) détaillera, pour la première fois, l’affectation précise de ces fonds, notamment vers l’amélioration des routes et la sécurité routière » à hauteur de 665 millions d’euros… mais aussi vers le désendettement de l’État (439 millions).

En conclusion, le ministère de l’Intérieur rappelle que « 8 permis de conduire sur 10 ont un solde de points égal à 12« . On peut ainsi estimer que la sécurité routière n’abuse franchement pas… ou bien considérer que ce vivier de croissance est phénoménal !

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